Après les fêtes de fin d’années et leur lot de joie et d’excès, il est temps de tourner la page 2014, et de faire place à la réflexion. La mienne s’est portée sur l’être humain, et plus précisément son mode de vie.

Le regard fixé sur nos téléphones, écouteurs greffés à nos oreilles, nous empêchons nos sens d’accéder à la réalité qui nous entoure : cette réalité peu flatteuse où les glaciers fondent à vue d’œil, où les espèces s’éteignent à une vitesse dépassant les règles de la nature, où nos sols autrefois fertiles s’appauvrissent alors même que nos besoins en nourriture augmentent. Ce monde où les riches s’enrichissent, où les pauvres sont chaque jour plus nombreux, où un bon nombre de pays sont encore et pour longtemps en voie de développement.

À contaminer notre monde, nous nous suicidons à petit feu : les organismes génétiquement modifiés (OGM) infestent notre alimentation, le taux de cancer augmente, tout comme les allergies (lait, gluten, noix, sulfite, protéine bovine, etc.) et les maladies intestinales : tout fait partie d’une logique implacable : un monde malade engendre des hommes malades, et vice versa.

Lorsque j’en parle à des jeunes de mon âge, je me dis parfois que je suis peut-être hypersensible à ces causes. Je surveille constamment ce que je mange, une obsession qui me pousse presque jusqu’à la folie : car peu importe la quantité d’énergie que je dévoue à cette tâche, je ne peux pas

Les grandes multinationales contrôlent le monde et son écosystème si fragile. Les forêts sont rasées et brulées, laissant place à des monocultures génétiquement modifiées, abondement arrosées de pesticides en tous genres, qui contaminent sols et nappes phréatiques.

Bien évidemment, ces terres sont volées aux populations locales de ces pays en voie de développement, véritables dindons de la farce, qui ne peuvent plus exercer leur agriculture traditionnel dans un environnement malade et sont abandonnés à leur pauvreté. Tout cela dans quel but ?

Pour que nous, consommateurs, puissions boire et manger à outrance, sans nous soucier des dégâts que nous cautionnons. À notre décharge, il faut reconnaitre le talent qu’ont ces multinationales dans leurs communications, et dans leur façon de nous vendre ces leurs produits : combien de milliards de dollars dépensent-elles en marketing et communication, pour se créer une image positive à grand renfort de publicités magnifiques et d’étiquettes alléchantes ?

Parfois, j’aurais moi aussi envie de fermes les yeux, et de continuer ma vie sans me soucier de rien. Car de toute manière, la majorité des gens le font et on l’air de bien s’en sortir. Mais une petite voix à l’intérieur de moi refait toujours surface et me pousse à la recherche de livres, de documentaires, et d’articles de gens comme moi qui veulent encore croire que des changements sont possibles.

Pour ne pas lâcher prise, je poursuis mon petit combat contre cette société immorale qui détruit notre monde. Je continue d’écrire, de dénoncer ceux qui nous ont emprisonnées dans cette ère de la consommation pour consolider leur emprise sur notre monde. Je continue à penser, à espérer que chacun réfléchisse avant d’acheter.

Moi, j’essaie autant que possible d’acheter des produits biologiques. Souvent plus savoureux, dotés d’une meilleure valeur nutritive, ils ont un impact positif sur notre santé et notre bien-être. Cultivés en observant des procédés écoresponsables, ils économisent la santé de notre Terre.

Ce m’est surement pas le premier article de ce genre que vous lisez, vous êtes surement déjà sensibles à ces sujets. Mais quand les puissants nous bombardent à tout-va d’images et de publicités, il convient d’utiliser les mêmes moyens pour se faire entendre, pour faire germer en vous la petite graine de l’éco responsabilité.

Pour l’humanité comme pour la Terre, chaque geste compte. Compost, produits équitables, locaux, biologiques, moins transformés, plus de marche à pied, plus de vélo, et moins d’auto, tant de paramètres qui vous assureront une vie plus saine, et vous enlèveront un poids sur la conscience.

De plus en plus, je remarque des articles qui nous incitent à sortir de notre zone de confort. Peu importe la manière que vous choisirez, faites-le ! Sentez-vous libres, mais impliqués, prenez des risques, acceptes le changement, faites des choix consciencieux : c’est seulement à ces conditions que nous pourrons bâtir l’avenir.

Je vous invite à lire ces articles, écrits par des jeunes engagés dont je fais partie, à retrouver sur le portail des « Journées québécoises de la solidarité internationale». http://jqsi.qc.ca/spip.php?article2893

Pour les curieux :

Le monde selon Monsanto (BD documentaire)

GMO/ OMG, film de Jeremy Seifert

http://future.arte.tv/fr/bio-un-business